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FaceBook: le Président mal-aimé

Publié par Spena le 04/01/2008 01:04 dans la rubrique Internet
Tags president social reseau facebook
Le Web et son petit monde sont constitués de ces micro-personnalités qui ne demandent qu'à être reconnues.
Profitant de l'essor des réseaux sociaux, ces cyber-peoples usent et abusent des possibilités qui leur sont gracieusement offertes par des groupes de médias consentants et tentent de percer.
Parfois risibles, parfois surprenantes, il n'est pas rare qu'elles ne se brûlent le bout des ailes.

Dernier exemple en date, le "Président Mondial" de FaceBook.
Un titre à mettre au conditionnel avec guillemets de rigueur.
Nous connaissions déjà l'hyperprésidentialité politique, force est de constater que le jeune Arash Derambarsh a décidé de décliner sa propre version du concept sur Internet.
Inconnu du grand public il y a encore quelques jours, ce bloggeur sévissant sur Windows Live Space (on ne rit pas) et se déclarant ambitieux, est devenu (roulements de tambours) le Président Mondial de Facebook, le réseau social à succès importé d'Outre Atlantique.
Et ce après une e-campagne savamment orchestrée.

Si le titre sonne relativement bien aux oreilles du badaud, si bien que bon nombre de médias de masse français ont eu vite fait de se faire l'écho de ce cocorico numérique, certains se demandent aujourd'hui si le poste n'a pas été usurpé.
Pour étayer ces propos, plusieurs personnes, membres de Facebook et bloggeurs, font front commun, apportant de l'eau au moulin de la contestation et allant même jusqu'à dénoncer une "tartufferie" (chez ZDnet).
Elu par officiellement près de 150 000 votes, sur près de 60 millions d'utilisateurs au total, les suffrages ne s'élèveraient au final qu'à 10 000 voix. Son dauphin en obtenant 7000.
Si la bataille des chiffres a, comme dans chaque élection, déjà débuté, les propos du candidat Derambarsh sont eux aussi soumis au feu de la critique.



Bien qu'approuvée par la direction de la plateforme Facebook, cette élection était en réalité organisée via une application tierce et non pas par Facebook lui même.
De quoi ébranler la légitimité du dit Président.
Autre élément à charge, l'empressement général.
La médiatisation de cette élection flatte certes un ego bien chauvin mais les mots ont probablement volé plus haut que nécessaire.
Si l'homme est volontaire et modeste, "Personne sur Internet ne peut toucher autant de monde que moi !", il n'entend cependant pas se laisser marcher sur les pieds, "Tous ceux qui veulent se la raconter, j'accepte de les affronter lors d'un débat public à la télévision " ou encore "Ces critiques viennent d'une quinzaine de baltringues jaloux et aigris. " (Propos recueillis par Clubic).

Probablement grisé par le battage médiatique et les pouvoirs qui lui ont été promis, il annonçait il y a peu pouvoir envoyer à volonté des messages à tous les membres de Facebook pendant la durée de son mandat soit seulement 4 mois.
Une aubaine pour sa présidence et ainsi mettre en application son e-programme politique. Une aubaine aussi pour certains qui voyaient déjà en ce système, un formidable moyen de communication publicitaire.
Mais il n'en sera rien.

Le Président déchante légèrement : "C'est ce que j'ai cru. On m'a mal expliqué. On a le droit de se tromper"
La sentence est tombée et Facebook, interrogé au sujet de cette mystérieuse fonctionnalité, confirme qu'il n'en est rien. Pas de super messagerie pour sa Majesté, en quelques sortes. Il lui reste toujours les pigeons voyageurs après tout.
Si bien que la posture fragile de Président Mondial est encore un peu plus mise à mal.
Vers un poste fantôme ou uniquement de « prestige » ?

Sur la toile et dans la blogosphère, les esprits s'échauffent, une partie Facebook bouillonne et sert les rangs face à son Président, face à ce qui ne pourrait être qu'un simple buzz de plus.
Un buzz en passe de dégénérer.

Pour finir on notera que Arash Derambarsh possède déjà sa page sur Wikipédia.
Aux portes de la Gloire, il n'y a pas de petites victoires.

Vivement un Président Mondial de Skyblog !


Sources: Multiples
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